La Hague

La hague

Legende mythe :

La dame blanche de Tonneville (source : http://www.mythologie-fantastique.com )

 La Demoiselle Blanche de Tonneville règne sur les landes depuis qu’elle s’était écriée : « Si après ma mort j’avais un pied dans le ciel et l’autre en enfer, je retirerais le premier pour avoir toute la lande à moi. »

Un homme qui traversait son lieu de hantise à cheval entendit une voix féminine très douce qui demandait : « Où coucherai-je cette nuit ? » Le cavalier, apercevant une belle demoiselle en blanc, répondit : « Avec moi. » Aussitôt la jeune fille sauta en croupe derrière lui. Mais quand il voulut l’embrasser, elle lui montra des dents d’une longueur démesurée et s’évanouit. Il s’aperçut alors qu’elle l’avait conduit au milieu des marais pour le voir s’y noyer.

 
Dans la forêt de Serre, et les bois de la Fau, près de Dole, en Jura, les Dames Blanches attirent les garçons par des chants mélodieux et des gestes amoureux, puis se transforment en Goules pour les dévorer. Au tertre des Hogues, elles les précipitent dans un bourbier, les Blanquettes du Dauphiné dans un précipice. La Dame Blanche de la cathédrale de Strasbourg conduit vers les hauteurs le visiteur imprudent jusqu’à ce que le vertige le pousse dans le vide. La Demoiselle Blanche au miroir étourdit et fait tournoyer sa victime dans les airs avant de la laisser retomber sans mémoire.
 

 Comme les Banshies, les Dames Blanches sont aussi messagères de mort et de catastrophes : il y avait autrefois à Mortagne-sur-Sèvre une fontaine qui inspirait la terreur. Après avoir fait cinq fois le tour du dallage, on voyait apparaître une forme blanche ressenblant à une statue de neige qui soupirait et s’agitait. Les formes se précisaient alors et l’on pouvait voir une grande femme aux cheveux clairs, vêtue d’une robe blanche. Rempli d’effroi, on voulait s’enfuir. Mais sans cesse l’ombre rattrapait le fuyard et ne retournait à ses fumées qu’après lui avoir prédit peines et deuils qui toujours se réalisaient.

Mais la Dame Blanche n’est pas seulement une hantise gothique un tantinet sanglante. L’arbre des Fées de Jeanne la Pucelle lui offre aussi son abri. C’est à travers ce feuillage que de-ci, de-là, par-ci, par-là, des voyants éblouis vont l’harmoniser aux apparitions de la vierge blanche, sainte Marie des grottes et fontaines. Des jeunes gens témoignent l’avoir rencontrée le vendredi 14 septembre 1984 à 22 h 30, à Montpinchon dans la Manche : « A travers les arbres, une lueur qualifiée de froide, au départ comme un morceau de glace bleutée, prend forme et apparaît une grande femme portant un voile blanc lui retombant en plis jusqu’aux pieds, comme la cornette d’une bonne sœur, sur ses cheveux blonds très lumineux. Elle ne bougeait pas et avait les mains jointes comme dans une prière. Elle n’a pas de visage, ni de nez, ni de bouche, ni d’yeux. » « Dame Blanche ou Sainte Vierge ? » S’interroge le journal local
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. Peut-être s’est elle engouffrée dans cette maison en face sans qu’il s’en rende compte. Il aimerait récupérer son manteau que, dans sa hâte, elle a emporté. La porte s’est ouverte. Une dame le fait entrer et se trouble à son récit, sanglote à la description de l’inconnue dont il reconnaît les trait sur la photographie qu’elle lui tend : c’est celle de sa fille, tuée dans un accident, il y a cinq ans. Une voiture la renversée justement à ce carrefour où il l’a prise en charge. Ce n’est pas la première fois qu’elle « revient » ; d’autres automobilistes sont déjà venus lui raconter leur étrange aventure. A chaque fois, « la blanche passagère » s’évanouit devant son ancienne demeure et regagne le cimetière. Sur la pierre tombale de la jeune défunte, qu’il est allé visiter sans trop y croire, son manteau est posé…

La confusion prend sa source dans la mémoire collective. La Dame Blanche est une des rares Fées qui ne s’est jamais fanée, qui s’est toujours adaptée au mode du temps jusqu’à troubler de ses voiles brumeux les techniques de l’audiovisuel. La petite blanquette des fontaines fait régulièrement la une des journaux et inscrit sa légère silhouette dans notre mythologie contemporaine. On a filmé son « passage » au château de Veaucé ; des automobilistes l’ont prise en stop au quatre coins de la nuit. Un peu partout la même histoire se répète : il fait nuit, il pleut, les phares de la voiture éclairent brusquement au coin d’un carrefour de campagne la forme mince d’une jeune fille vêtue de blanc. Elle fait signe de la main et le conducteur s’arrête pour la conduire plus loin. Elle paraît si fragile dans sa robe trempée qu’il lui propose son manteau posé sur la banquette arrière. Après quelques kilomètres, d’une main pâle et tremblante, elle lui montre où l’arrêter ; et avant qu’il ne ralentisse et se gare, elle disparaît comme ça, tout à coup, sans bruit, sans ouvrir la portière. Abasourdit, il descend de la voiture, l’appelle mais la rue et desserte

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